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Envie de participer ?
Les coulisses du championnats du monde 2012

J-300 Un soir après l’entrainement Éliane est venue nous voir, Jean Marie et moi, « ils recherchent des bénévoles à la fédé, des jeunes pour le défilé des Nations, ça vous dirait d’y participer ? ». Voilà comment par une simple phrase tout a commencé. Bien sur que Jean Marie et moi voulons y participer. Nous voulons apporter une petite pierre à l’édifice, pour la fédé , pour porter haut les couleurs du club et bien sur pour nous même, c’est une expérience : les championnats du monde de karaté à Paris ! Cela faisait 40 ans que l’on attendait leur retour en France. Nous voilà donc en train de remplir les feuilles de candidatures pour les renvoyer. J-240 Aye, enfin une lettre de la fédé ! Le stress à l’ouverture de l’enveloppe, à la lecture de la lettre, vais-je pouvoir participer en tant que bénévole au championnat du monde ? Oui! La réponse est positive. On me demande de remplir la feuille avec mes mensurations… Taille, poids, taille en chaussure, en pantalon, et puis largeur des épaules, tour de cou ? « M’man ?????!!!! il est où ton mètre de couture ? Il faut que tu m’aides à mesurer », maintenant la famille aussi est impliquée. Les informations sont dûment complétées et renvoyées illico presto à la fédé. A l’entrainement suivant, Jean Marie confirme qu’il a lui aussi complété et renvoyé sa feuille. Nous annonçons tous les deux à Antoine, Eliane et Kathy que nous irons représenter le club au Défilé des Nations. J-180 Un nouveau courrier de la fédé dans la boite aux lettres. Cette fois ci, c’est une convocation officielle pour Juillet ou Septembre pour ceux qui ne seront pas disponibles en Juillet. Une journée entière de formation et d’entrainement. Je confirme ma présence pour Juillet et Jean Marie pour Septembre. J-118 Nous sommes samedi 28 Juillet 2012. Il fait beau et malgré l’appel de la grasse matinée, me voici debout et partie dans les transports en commun. RER A, puis RER B jusqu’à Gentilly. Arf où est mon plan pour aller jusqu’à la fédé ? Je prends la mauvaise sortie et me retrouve à marcher dans le mauvais sens… Un passant me remet dans le droit chemin et cette fois ci j’arrive à la fédé. Il est 9h. Le vice président, Raphael Ortega nous accueille à l’entrée. Il nous indique le parcours à suivre pour rejoindre la salle de réunion où nous avons rendez vous. Un petit déjeuner de bienvenue nous attend. Dans la salle, je reconnais des bénévoles qui ont fait le DIF avec moi. Bruce, le responsable du défilé nous explique avec Raphael le déroulement de la journée. Tout d’abord les essayages des vêtements. Une couturière est là pour reprendre les pantalons, nous essayons les chaussures aussi car elles sont étroites. La matinée passe. Une fois les essayages terminés, Septime (arbitre international qui s’occupe aussi de l’organisation des championnats du monde) nous présente le plan de Bercy. Avec Bruce il nous montre par où nous allons entrer puis sortir. Brèche A, brèche B, tout cela me parle peu. Après un discours de Francis Didier (président de la fédé) nous remerciant pour notre aide et nous expliquant ce que représentait l’événement, nous partons donc à l’INJ (l’Institut National du Judo) pour mettre en application la théorie. Là sur les tatamis jaune et rouge nous défilons les uns derrière les autres, nous respectons les angles droits lorsque nous devons tourner, et nous nous plaçons les uns à coté des autres, une personne par tatami au milieu. Chacun a un numéro, nous devons le retenir pour le jour J. J’ai le numéro 6, je porterai donc le nom de la sixième nation. Il est 14h, les répétitions sont finies et nous déjeunons tous ensemble à l’INJ. J-30 Une nouvelle lettre de la fédé est arrivée dans ma boite aux lettres. Elle m’indique le lieu du début des festivités. Le rendez vous est noté, ce sera le jeudi 22 Novembre. J-1 Nous sommes Jeudi 22 Novembre 2012, il est 17h30 et me voici de retour à la fédé. Cette fois je ne me suis pas perdue (en fait, je ne me perds jamais, je visite le quartier où je me rends !). Bruce et Morwena nous attendent. Nous récupérons nos tenues de parade. Que du blanc, chaussures, pantalon, ceinture, chemise. Nous les essayons une dernière fois pour être bien certains qu’il n’y ait pas de soucis. Jean Marie me rejoint à 18h. Nous quittons la fédé à 19h30 direction Bercy. Arrivés à Bercy, nous rencontrons d’autres bénévoles qui sont là depuis le début de l’évènement. Ils nous expliquent ce qu’ils font, où ils sont logés, ce qu’ils ont vu des éliminatoires. Les athlètes et les coachs sont partis. La salle d’échauffement va nous servir de lieu de départ pour le défilé. Chacun prend un panneau qui finalement deviendra le sien, Jean Marie celui du Costa Rica, et moi celui de Cuba. Les numéros que nous avons retenus ne sont plus utiles. Nous nous plaçons selon un ordre défini. Par ordre alphabétique des noms de pays en français mais les noms sont écrits en anglais sur les pancartes. Au championnat du monde on parle anglais ! Les répétitions commencent. Le premier défilé n’est pas convainquant, le pont sur lequel nous devons passer est en train d’être construit. On nous fait des remarques, deuxième essai. Le pont est construit. Nous passons dessus, il est solide, il faut simplement faire attention aux câblages pour ne pas trébucher. Les répétitions s’arrêtent là. Le deuxième essai a été convainquant. Nous partons manger dans les coulisses de Bercy avant de reprendre une navette à 22h30. Elle nous emmènera directement à l’hôtel. Une navette le lendemain matin nous ramènera à Bercy. Départ 10h. Nous partageons l’hôtel avec des délégations sportives comme celles du Brésil, du Vietnam, du Vénézuela. Jour J Nous prenons la navette, et nous assistons à la dernière journée de qualifications. Nous regardons les combats par équipe masculine. France - Maroc, France - Egypte, France - Allemagne. La France est qualifiée pour la finale. Certains combats ont été rudes mais finalement combattre chez elle donne des ailes à l’équipe de France. Grace à nos accréditations, nous déjeunons avec les athlètes. Les membres de chaque délégation mangent ensemble. Après le bruit de la grande salle, la salle de restauration semble calme et feutrée. Les athlètes sont loin du brouhaha, ils peuvent manger au calme. 15h30, c’est l’heure de nous changer, nous allons mettre nos habits de lumière. Nous nous retrouvons tous dans la salle d’échauffement, nous faisons des photos avec les athlètes de différents pays (notamment l’équipe Kumite féminine du Japon). Nous suivons les combats grâce à l’écran géant présent dans la salle. Raphael nous appelle, personne ne bouge. Nous regardons tous le combat par équipe de l’équipe féminine. Lui-même finalement vient regarder avec nous. La France remporte la demi finale, nous allons en finale. On nous rappelle, nous nous positionnons. On récupère nos panneaux, les drapeaux qui seront portés par les athlètes de chaque délégation. 18h les athlètes arrivent, encore des photos, beaucoup de rires, de camaraderie, même entre les athlètes. Ils se prennent en photo les uns avec les autres. 18h30 c’est parti, le défilé commence. Les uns derrière les autres nous entrons comme les athlètes par la brèche A dans la salle. La musique live est super, le public applaudit, nous défilons. Le président de la fédération mondiale fait un discours suivi de Francis Didier, une autre chanson, « Imagine » tout le monde chante. Vue d’en bas, on n’a pas l’impression que 17 000 personnes vous regardent. On repart, mais le spectacle continue. Le défilé s’est bien passé. Il a fait très bonne impression, notre contrat est rempli. Il est 21h, nous allons diner. Un bus nous ramène à l’hôtel. Nous nous rejoignons tous au bar de l’hôtel pour discuter de la journée. Je discute avec l’entraineur du Brésil de l’équipe Kumite masculine. Il parle Portugais et Espagnol. Je parle Français et Anglais. C’est surréaliste, mais nous nous comprenons. Le langage du karaté est universel. Il me raconte son parcours, les difficultés qu’il rencontre pour former une équipe et l’entrainer dans un pays aussi grand. La nuit sera courte. Le lendemain nous rejoignons par nos propres moyens Bercy. La fédé nous a laissé nos accréditations pour tout le week end. Nous avons accès à la salle d’échauffement et aux gradins athlètes. C’est un beau cadeau, en plus de la tenue complète qui nous appartient. J++ Ces championnats du monde ont été une superbe expérience. Ce fut l’occasion de participer à un évènement de grande ampleur, de voir de beaux combats et katas, de faire de belles rencontres entre bénévoles et athlètes. Je remercie le club pour la communication qui a été faite, la fédé de nous avoir aussi bien accueillis et pour tout le travail accompli. Si cela devait se refaire, je le referai sans la moindre hésitation. On dit que le karaté est une grande famille et que son langage est universel, et bien c’est vrai, ces championnats du monde nous l’ont prouvé ! Merci à Jean Marie et à Sonia d'avoir représenté le club lors des championnats du monde ainsi que pour leur reportage texte et photo. Webmaster

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